Ils tordent la réalité ou ils se trompent ceux qui prônent que l’anarchie est une philosophie politique d’un système sans principes, où chacun fait ce qu´il veut et d´ autres choses ridicules.
On cache que anarchie signifie un système sans maîtres, sans pouvoir imposé.
Pour ceux qui ont oublié les notions précieuses de la tradition, de tous les systèmes philosophiques (théories, narrations) du Siècle des Lumières, c´ est le seul égal à la Démocratie, où seulement le peuple a le pouvoir. L’anarchie n’a aucun rapport avec la violence ; mais elle contribue à sa manifestation, quand elle est populaire (quand l’oppression de l’élite contre les classes polulaires en a par-dessus la tête).
Dans une brochure qu’a publiée le service antiterroriste de Londres, les citoyens sont incités à dénoncer à ce qui est anarchiste aux commissaires (!). Peut-être cela s’ entend terrifiant pour une démocratie moderne (aujourd’hui à Londres, demain à Paris, à Stockholm, donc à Sarajevo, à Athènes, etc.). Pourtant, il faut nous étonner le fait de la publication d’une telle décision, qui pénalise les idées, puisque le capitalisme est l’immense creuset qui l´ absorbe tout et en plus ce qui le ridiculise, y compris ce qui menace son existence. Le capitalisme sait qu’il est immobile parce qu’on sait aussi la mesquinerie (indolence) de l’homme. Les capitalistes de Londres effectuent une démonstration d’un autoritarisme (ridicule), même s´ ils ridiculisent l’esprit, les idées et la liberté. De toute façon, ceux qui servent fidèlement le système, et par tous les côtés, ils ont perdu totalement le contact avec ces notions.
Toutefois il serait désirable que nous plongions dans l’eau de la source de l’Anarchie. Nous comprendrions immédiatement ce que signifie solidarité, quartier, art populaire, coexistence, danse, amour, extase, coopération, amitié. Soudain, la poésie entrerait dans notre vie, au moins notre vie quotidienne ennuyeuse et insupportable serait moins plate. Mais cela est un rêve. Ici domine l’attitude feinte, de la personne la plus humble jusqu’à la plus arrogante, à condition qu’ elles soient nommées et elles obtiennent le pouvoir… Pauvres ¨je¨, incultes, paresseux, insensibles, serviteurs (et c’est pourquoi ils restent toujours ¨je¨).
Les anarchistes ne menacent pas la société. Les anarchistes vivent dans son sein, ils la veillent, ils défendent le minimum de sa dignité. C´est le pouvoir qui constitue le danger. Et malheureusement le pouvoir n’existe pas seulement dans les institutions gouvernementales. Le pouvoir existe dans chacun de nous, bien que nous ne l’admettions pas.
Les commentaires d’Eagainst.com
On publique à nouveau la rubrique de Giorgos Stamatopoulos du quotidien Eleftherotypia, puisque peu de fois un journaliste échappe de la présentation stéréotypée des antidirigeants comme des gens violents et devoyés et il présente la réalité. Nous commentons cette rubrique parce que nous croyons que la critique bien intentionnée, ou l’extension des rubriques avec lesquelles nous sommes d’accord est nécessaire.
L’anarchie, en sens littéral, ne doit pas remettre à une société sans pouvoir (sans, au moins, un ensemble minimal de règles), mais à l’idée que personne n’ a l’autorité absolue. (De toutes manières ce ne sont pas les lois qui forment une société puissante et prospère, mais le caractère lui-même et la conduite de ses citoyens : le rôle des gens qui forment une société, sa puissance de créer des institutions et des lois qui se basent à des facteurs étrangers à la société. L’histoire, comme dirait aussi Cornélius Kastoriades, n’est pas le résultat de déterminismes, ¨de quelques lois de l´ histoire¨, non plus oeuvre de Dieu ou de la ¨nature¨, mais une création pure, un résultat de la volonté et de l’action des gens). Une société anarchiste, alors, n’est pas une société chaotique, sa fonction ne dépend pas du jugement d’une certaine classe dominante, qui institue des lois sans l’approbation de la majorité, en se muant seulement par son intérêt propre. Plusieurs gens la caractérisent comme une ¨vision utopique¨, qui se base à la contribution, à la solidarité et à la collaboration. À eux nous allons répondre que l’oppression, l’exploitation, la guerre, la consommation et la pollution constituent le monde qu’ils défendent.
L’anarchie, comme c´est bien référé avant, n’a jamais menacé la société. Au contraire, elle a menacé les institutions de l’élite dominante, la normalité de cette ¨vie quotidienne¨, des différentes croyances imposées par les sociétés dociles, la bureaucratie et la hiérarchie, les relations d’exploitation… Dans la plupart de pays occidentaux ce sont les anarchistes qui ont protagonisé contre chaque type d’absolutisme, de celui des régimes communistes, et de la dictature des fascistes – nationalistes, jusqu´à celui des oligarchies libéralistes, sans aspirer seulement à la prise du contrôle pour imposer ensuite une dictature à eux. Un seul coup d´ oeil aux faits de la Révolution espagnole et de la guerre civile russe est suffisant pour pouvoir vérifier qui et comment ont anfronté les anarchistes. Qu´est-ce qu´ils ont contreproposé et quels étaient les résultats de leurs propositions, contrairement à ce que leurs poursuivants ont appliqué. [1] Alors, s’il y a quelque chose que l´ anarchie menace, c´ est seulement le système lui-même du capitalisme et chaque forme d’absolutisme (stalinisme, fascisme, théocratie…). Parce que de toutes les doctrines et les théories données, la cosmothéorie anarchiste est la seule qui lutte contre la création d’une nouvelle bureaucratie et contre l’émersion d’une nouvelle élite, tant idéologique que politique.
Dans ce point nous devons clarifier de quelle anarchie on parle : anarchisme – communisme, anarchisme – syndicalisme, anarchisme – individualisme, anarchie postmoderne… Nous préférons nous référer à l’anarchie classique, comme elle est exprimée par les premiers philosophes anarchistes par P. J. Proudhon et Mikhail Bakunin, qui a dit le suivant : A) ¨socialisme sans liberté est esclavage et brutalité¨, en renversant les croyances marxistes qui parlent de la nécessité de l’existence d´ une étape historique de la ¨dictature du proletariat¨ et selon cette théorie, un fort pouvoir central, dirigé par la classe ouvrière et le proletariat, menera à la libération totale de la société de ses chaînes classistes. Toutefois (comme Bakunin lui-même a dit et comme l’histoire l´ a démontré aussi) cette étape contribue à la création d’une nouvelle élite. Ainsi, la discussion de la ¨dictature du proletariat¨ de la part des anarchistes a mené à la première rupture pendant la Première Internationale. B) ¨Liberté sans socialisme est injustice¨ [en renversant ainsi les affirmations des adversaires de l´ ¨égalité¨ des philosophes libéralistes, comme Tocqueville, et d’autres et en accentuant la nécessité de la création d’une société sans classes, d’un point de vue économique (surtout) et politique, quelque chose qui arrivera par l’émancipation des travailleurs, que, selon les anarchistes, ils ne vont pas prendre le pouvoir, mais ils vont remplacer la structure de l’état par des assemblées locales et ouvertes, dirigées par le proletariat de manière autonome. Ainsi, nous voyons que l’anarchie, née et élevée par l’époque des grands changements politiques et des délibérations sociales, incorpore des éléments du libéralisme social et à la fois du socialisme révolutionnaire (mouvement ouvrier), ayant ainsi son rôle propre dans le mouvement vaste de l’émancipation. (Attention : il ne faut pas confondre le néo-libéralisme avec le premier libéralisme de Rousseau, de Locke et de Toqueville).
Pour un anarchiste, alors, la notion de l’égalité est totalement reliée avec la justice sociale. Pour Toqueville, la priorité doit être la liberté et pas l’égalité : si la passion pour l’égalité triomphe sur la passion pour la liberté, la Révolution aboutira en despotisme. Mais cette priorité mène à des inégalités de classe chaotiques, quelque chose que le marxisme et l’anarchie rejettent. Comme Bakunin a aussi indiqué, le mécanisme de l’état n’est qu’un moyen de promotion d’offices ou ¨il y a rien plus dangereux dans une société que les princes et le gouvernement¨ (Niccoló Machiavelli). Alors, pour éviter les sociétés de classes extrêmes et aussi, pour que l’égalité ne mène pas à la tyrannie, nous devons libérer la société de l’état, qui offre le pouvoir concentré aux mains de peu de personnes (oligarchie). Ainsi Aristote dit ¨la caractéristique de la liberté est que tout le monde gouverne successivement¨. Conséquemment, nous devons remplacer la notion arbitraire de l’égalité par celle de l’isonomie : c’est-à-dire, on a besoin d´ isonomie et de participation politique, sans état ni représentation, pour éviter le despotisme, d’une part, et autre part, pour la perpétuation du pouvoir d’une élite privilégiée (voir mise en avant de l’autonomie individuelle et collective) : ¨non à l’exécution de décisions sans la participation égale à leur prise¨. En bref, on donne la priorité à l’égalité de la participation au pouvoir politique, un élément qui est inclus dans la mise en avant de la démocratie directe, contrairement à la démocratie représentative qui concentre le pouvoir aux mains d’une élite parlementaire… La démocratie directe, comme l’autonomie individuelle et collective aussi, constituent les héritiers des mouvements idéologiques de l´illumination et du mouvement ouvrier de l’émancipation. La démocratie directe de temps à temps est adoptée par plusieurs anarchistes (comme dans le cas de Catalogne anarchiste), quelque chose qui démontre l’action d’avant-garde du mouvement anarchiste, mais principalement, constitue l’évolution de tous les courants ouvriers et libéralistes qui font l’éloge de l’émancipation…
Donc, au fil du temps, avec l’écroulement de l’Union Soviétique et la détérioration du mouvement ouvrier, une partie du mouvement anarchiste absorbera des valeurs différentes de celles du socialisme traditionnel et libéral (voir Murray Bookchin) et avec l’influence du postmodernisme en niveau social et artistique, elle s´ évoluera par des théoriques, comme Bob Black, en abandonnant totalement son orientation ouvrière et en adoptant des valeurs plus libérales qui vont vers l’émancipation [c’est-à-dire, elle abandonne l’obsession à la morale du travail, qui a dominé au cours des premières années de la Révolution Industrielle, une morale qui se trouve aussi dans le christianisme. (Certains connaissent la phrase ¨bon chretien=travailleur obéissant, ou Prie et travaille, expression des moines de Saint-Benoît). L’anarchisme-syndicalisme, d’autre part, et s´ y incluent les tendances les plus modérées de l’anarchisme-communisme aussi, s’éloignent assez de ce que nous considérons libéral en réalité, c’est-à-dire, ces deux courants sont attachés à la notion ouvrière de l’anarchie traditionnelle [2]. Au contraire, Bob Black a condamné clairement la morale du travail (voir Bob Black – l’abolition du travail) ¨pour arrêter de souffrir nous devons arrêter de travailler.¨. Black, comme d´ autres anarchistes théoriques, a aussi réussi à éloigner la notion du travail de ses mises en avant anarchistes, en donnant ainsi une haleine nouvelle au mouvement anarchiste.
Selon l’avis que promeut l’auteur, l’anarchie est éloignée de la violence. C’est un avis correct, jusqu’à un point [3] (Il y a plusieurs anarchistes qui condamnent la violence). Mais on insiste souvent sur l´opinion qui supporte que, chaque effort de critique d’une théorie ne peut pas être éloigné du résultat de son application pratique.
Le mouvement anarchiste a adopté d’une certaine manière un type d’individualisme, qui est contradictoire (et peut-être antinomique) quant à ses mises en avant de base. Cela est dû au rapprochement simplificateur et romantique de plusieurs anarchistes par rapport au terme ¨pouvoir¨ : plusieurs d’eux ne peuvent pas considerer le pouvoir comme une relation sociale. Ils le considèrent comme quelque chose qui est hors des mouvements et de la société, comme un ¨croquemitaine¨ qui protège l’état et le capital. En outre,l’avis de plusieurs anarchistes, qui déclarent qu’ils ne veulent assumer aucun pouvoir, seulement l’éliminer définitivement, procède de cela. L’avis de plusieurs anarchistes ¨ puisque le pouvoir est négatif, nous devons l´ abolir¨ mène (de manière indirecte et subconsciente) à la culture d’un raisonnement individualiste, nihiliste et ainsi narcissique du type ¨non, je ne partage rien et avec personne et puisque je ne partage rien avec personne je donne à moi la propriété absolue de chaque action¨ et à la fois il nous porte à un fanatisme métaphysique ¨ vers la guerre sainte contre l’état et le capital¨.
En guise de conclusion : Chaque pouvoir hétéronyme pénalise les idées que considère dangereuses pour sa propre existence et surtout le capitalisme. En outre, la législation pénale constituait toujours une des armes les plus fortes de chaque pouvoir. [Selon le représentant principal de l’École de Droit Naturel, Thomas Hobbes, qui, dans son livre Léviathan (1651) étudie les relations entre l’État et le citoyen, la pénalisation est quelque chose ¨mauvais¨ que le pouvoir publique impose à celui qui commet ce que ce même pouvoir (hétéronyme) considère comme une infraction de la loi, dans le but de diriger plus la volonté humaine vers l’obéissance. C´est caractéristique aussi la phrase Paul de Tarse ¨pénalisez à ceux qui sont désobéissants pour qu´ils ne passent pas les bornes¨, qui démontre l’autoritarisme et la vulgarité du christianisme, une religion qui a influencé de manière radicale la pensée et l’évolution du monde occidental. La possibilité du capitalisme de tout absorber et tout ridiculiser est peut-être la règle, (on pourrait dire que d’un point de vue historique et général ceci est valable), mais cette règle n’est pas valable de nos jours, à cause de la crise actuelle. En outre, comme on a déjà référé, l’espace politique des anarchistes et de ceux qui sont contre le pouvoir a subi une répression implacable en Europe et en Amérique dès le premier moment. Conséquemment, ces pratiques du gouvernement britannique et les méthodes de répression qui promeuvent les médias ne sont pas nouvelles. C’est pourquoi, alors, la valeur de cette rubrique est grande : parce qu’ elle démontre les raisons vraies pour lesquelles chaque pouvoir diffame avec répugnance le ¨courant d´eau de l’Anarchie¨ et il le nomme grand adversaire. Est-il vraiment invincible le capitalisme, finalement ?
[1] De nos jours il serait inconcevable considérer la Catalogne anarchiste comme un exemple, malgré tous les éléments positifs qui vaut la peine maintenir de cette époque-là. Pendant la Révolution espagnole n’ont pas manqué quelques faits de comportement injuste ni d´actes de violence injustifiable des anarchistes envers des citoyens simples, faits qui ne peuvent pas, évidemment, être comparés avec les atrocités des communistes, des fascistes et des régimes ¨liberaux¨. Évidemment, ceci n’était pas inattendu parce que : a) nous parlons de l’année 1936, une époque de plein analphabétisme pour l’Espagne et b) beaucoup d’espagnols anarchistes étaient en réalité des anarchistes-syndicalistes qui avaient absorbé quelques mises en avant de Marx et de Lenin (nécessité historique), mais moins que les communistes.Tous les changements révolutionnaires, qui dans la pratique ont fructifié, contrairement au coup d’état des bolcheviques en Russie en octobre de l’année 1917 et aux régimes fascistes, imposés par la force militaire, toutes les sociétés basées à des mises en avant libérales, de actuellement, pourraient constituer pour nous une semence féconde pour plus d’évolution, de clarté et d´ étude quant à la transformation sociale et radicale.
[2]Les anarchistes-communistes sont encore obsédés par l’élément économique-productif. Un anarciste italien, Errico Malatesta, un théorique qui, d’une certaine manière constitue un exemple d’anarchiste pour nous, a dit que ¨ nous sommes presque tous marxistes, bien que nous n’ayons lu aucun livre de Marx¨. Jusqu’à un point ceci constitue une grande vérité, puisque le capitalisme a autonomisé le monde de l´économie (et l’analyse de Marx est basée sur ceci et n´ a pas d´ importance comment plus tard il l´a remontée dans toute l’Histoire, peut-être par ignorance). Le sujet de travail, évidemment, est très important pour un mouvement radical et révolutionnaire. Toutefois (comme l´ont démontré Cornelius Kastoriades, Hannah Arendt, Pierre Clastres et d´ autres intellectuels), on ne doit pas remonter notre analyse sur les problémes de la société à l’économie, quelque chose que la Gauche et les communistes libéraux font jusqu’à la satiété. Conséquemment, de toute la gamme de l’anarchie nous choisissons les éléments qui développent la mise en avant révolutionnaire, en l’éloignant des termes économiques et ils font une contre-proposition d’une manière différente de la fonction de la société, qui ne se base pas à la production et à l’économie ou à l’insensé ¨domination rationnelle¨ (ce qui constitue la vision du capitalisme). En bref, on parle de l’anarchie comme Murray Bookchin l´a ensuite exprimée et on adopte les valeurs de la mise en avant de l’autonomie. [3] Dans ce point on doit expliquer ce qui signifie violence et parler de la violence quotidienne que les gens subissent dans cette même société capitaliste et hétéronyme, la violence du système du régime de l’oligarchie libéraliste qui, en réalité, constitue la pièce d’un puzzle qui dominera basé sur les Lois de fer, d’un système qui condamne des populations entières à la pauvreté (en outre, comme Gandhi a dit, ¨la pauvreté c’est la pire forme de la violence¨), qui détruit les rêves et l’espoir de millions de personnes, qui manipule, qui contient la conscience, éloigne et à la fois détruit chaque vie en commun harmonieuse…
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